Cartographie des risques : quelle échelle financière pour mesurer l’impact ?

Dans une cartographie des risques, différentes échelles d’impact (humain, environnemental, réputationnel…) peuvent être proposées pour évaluer un risque, mais ce sont les échelles financières qui sont souvent considérées comme cruciales. Il convient donc de se poser la question : comment déterminer ces échelles de manière efficace ? Quels agrégats choisir ? Quelles parties prenantes impliquer ?

Il n’existe pas de règle universelle à ce sujet. En réalité, la structure financière de chaque organisation joue un rôle déterminant dans la définition de ces seuils. Par exemple, les collectivités sous comptabilité publique, les entreprises sous LBO, ou les entreprises familiales n’évalueront pas l’impact financier d’un risque de la même manière.

Afin d’être représentatifs les seuils doivent être établis en collaboration avec les directions générales et financières. Il est important de déterminer précisément ce que nous mesurons : l’impact sur le chiffre d’affaires, sur l’EBITA, ou d’autres aspects financiers. Cette clarification est essentielle pour garantir une bonne compréhension. Il faut également faire attention au choix du langage afin qu’il soit compris par toutes les parties prenantes. Chez Arengi, nous proposons des verbatims pour faciliter cette compréhension. Par exemple, pour un impact qualifié de “majeur/catastrophique”, le critère financier peut être formulé ainsi : “L’entreprise doit faire appel à une opération majeure de refinancement”. De même, pour un impact “significatif”, il pourrait être formulé ainsi : “Le résultat du budget ne sera pas atteint”.

Il est crucial de comprendre que les seuils financiers sont spécifiques à chaque organisation. Deux entreprises ayant le même chiffre d’affaires n’auront pas nécessairement les mêmes seuils pour évaluer l’impact, car ces derniers dépendent de la structure financière de chaque organisation.

En conclusion, la manière dont nous organisons notre approche des risques aura un impact direct sur les agrégats financiers et les seuils que nous établissons. Il est donc essentiel de prendre en compte ces éléments lors de l’évaluation des risques financiers.

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Gilles Proust

Associé, co-fondateur d’Arengi